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K. Krichi : Chiboub veut présenter ses excuses et rétablir les torts

Le vice-président de l'Instance Vérité & Dignité et président de la commission d'arbitrage et de réconciliation, Khaled krichi, était l’invité de Midi-Show aujourd’hui, vendredi 6 mai 2016. Krichi a parlé de l’accord d’arbitrage et de réconciliation signé entre le gouvernement et Slim Chiboub.


A l’Instance, dit Krichi, nous travaillons selon une loi. Nous sommes en train de l’appliquer intégralement. L’accord qui a eu lieu avec Slim Chiboub est d’abord un accord de principe. Il ne s’agit pas d’un accord final. La loi implique un délai de trois mois et la tenue de plusieurs séances avant qu’on prononce l’accord final. Hier ce n’était donc que le lancement de la réconciliation et pas la finalité. Nous autres, au sein de l’Instance, sommes des médiateurs. Nous ne prenons pas de décisions.


Nous ne considérons pas cet accord comme un coup contre l’Instance. D’ailleurs, nous avons de bonnes relations avec les institutions de l’Etat et nous ne sommes aucunement en guerre. Le désaccord, était de savoir si la réconciliation allait s’inscrire dans le cadre de la justice transitionnelle ou pas.

 

Slim Chiboub a accepté les procédures de la justice transitionnelle


Le ministre des Biens de l’Etat a accepté le principe et nous le remercions. Pour ce qui est du montant des biens de Chiboub,  ceci dépend d’un accord entre les deux parties. Si un accord s’avère impossible, l’Instance interviendra  pour prendre une décision  qui sera applicable par les deux parties. 

De toutes les façons, je rassure tout le monde : toutes les conditions de la réconciliation et de la justice transitionnelle ont été intégralement acceptées, respectées et trouvées. Slim Chiboub veut s’excuser, il est prêt à reconnaitre et à déclarer la valeur des biens, mais nous ne pouvons rien dire de plus, ceci relève du secret professionnel. Et une séance publique aura lieu au bout de l'affaire où tout sera rendu pblic.

 

La réconciliation annulerait la prison


Selon l’article 48, l’accord de réconciliation annule les poursuites judiciaires, notamment l'emprisonnement. Mais c’est au juge que revient  le pouvoir de trancher et de décider des procédures. Il peut certes annuler les poursuites judiciaires contre Chiboub, mais peut également le contraindre à ne plus voyager.

Quant à Leila Ben Ali et Imed Trabelsi, ils n’ont pas formulé leurs demandes à l’Instance. Et s’ils le font, on traitera les dossiers au cas par cas.

A présent, nous avons 3000 dossiers demandant la réconciliation. 900 affaires sont en rapport avec l’ancien régime.

Et je dois rappeler que le dernier délai pour déposer les demandes pour la réconciliation, les plaintes pour la corruption, les plainte contre les affaires de détention, de torture, de viol… est limité au 15 juin 2016.